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La tentation du sectarisme, une addiction sociale complexe
Le gourou autocrate totalitaire, une réponse aux besoins d'adeptes hyper individualistes
(en construction)
Les grandes religions traditionnelles s'effondrent. Comme l'Eglise catholique écartelée entre la Fraternité Saint Pie X et le Renouveau charismatique, elles sont prises dans le balancier complexe entre repli identitaire autour du fondamentalisme et nouvelles aspirations incarnées par le New age mystique et ésotérique. Les religions sont en miettes au moment où la profusion spirituelle devient considérable. La grande mutation du religieux est en marche. Les sectarismes y sont largement représentés.
En médecine, l'addiction physique et/ou psychologique est clairement définie. Si l'adepte souhaite se débarrasser d'un produit mais n'y parvient pas, il y a addiction et le produit est déclaré addictif. Pas de jugement moral, c'est purement scientifique. Malheureusement, l'addiction sociale est plus complexe à définir.
La psychologie a introduit la notion de manipulation mentale, mais tout le monde manipule tout le monde en permanence. Certes, certaines techniques sont plus fourbes que d'autres, mais c'est alors une question d'échelle ou de degrés. Le jugement devient plus délicat. Quant à la sociologie, elle regarde avec intérêt le déclin des formes religieuses traditionnelles et la nouvelle abondance de mouvements spirituels, à l'égal du développement des tribus urbaines modernes, sans s'en alarmer outre mesure.
La sociologie oublie peut-être un peu vite l'importance du gourou pour se focaliser sur le seul groupement spirituel. Or, le sectarisme naît de l'interaction entre les adeptes et leur gourou. C'est une addiction psychosociale complexe. A l'égal de l'individu moderne, l'adepte est hyper individualiste et à la recherche de son identité perdue. Il est en quête de sens, d'émotion, de lien social et de certitudes. Le gourou se fait séducteur, autocrate et totalitaire, et lui offre des réponses. Ce phénomène sectaire ne se limite pas au seul domaine spirituel, il englobe l'ensemble des idéologies, qu'elles soient religieuses, philosophiques ou politiques.
Quand l'émotion prime, la manipulation n'est pas loin. Dans un monde en perte de repères où règne l'incertitude, la tentation de suivre une communauté, son prophète et son messianisme est forte. Le besoin de certitudes est profondément ancré en chacun de nous. C’est pourquoi il faut savoir conserver son esprit critique et son libre arbitre. L'individu moderne parvenu à maturité, c'est celui qui est autonome et responsable, qui choisit sa voie et bâtit ses propres repères, sans certitude absolue aucune, mais avec de solides convictions.
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La tentation du sectarisme, une addiction sociale complexe
Le gourou autocrate totalitaire, une réponse aux besoins d'adeptes hyper individualistes
(en construction)
Les grandes religions traditionnelles s'effondrent. Comme l'Eglise catholique écartelée entre la Fraternité Saint Pie X et le Renouveau charismatique, elles sont prises dans le balancier complexe entre repli identitaire autour du fondamentalisme et nouvelles aspirations incarnées par le New age mystique et ésotérique. Les religions sont en miettes au moment où la profusion spirituelle devient considérable. La grande mutation du religieux est en marche. Les sectarismes y sont largement représentés.
En médecine, l'addiction physique et/ou psychologique est clairement définie. Si l'adepte souhaite se débarrasser d'un produit mais n'y parvient pas, il y a addiction et le produit est déclaré addictif. Pas de jugement moral, c'est purement scientifique. Malheureusement, l'addiction sociale est plus complexe à définir.
La psychologie a introduit la notion de manipulation mentale, mais tout le monde manipule tout le monde en permanence. Certes, certaines techniques sont plus fourbes que d'autres, mais c'est alors une question d'échelle ou de degrés. Le jugement devient plus délicat. Quant à la sociologie, elle regarde avec intérêt le déclin des formes religieuses traditionnelles et la nouvelle abondance de mouvements spirituels, à l'égal du développement des tribus urbaines modernes, sans s'en alarmer outre mesure.
La sociologie oublie peut-être un peu vite l'importance du gourou pour se focaliser sur le seul groupement spirituel. Or, le sectarisme naît de l'interaction entre les adeptes et leur gourou. C'est une addiction psychosociale complexe. A l'égal de l'individu moderne, l'adepte est hyper individualiste et à la recherche de son identité perdue. Il est en quête de sens, d'émotion, de lien social et de certitudes. Le gourou se fait séducteur, autocrate et totalitaire, et lui offre des réponses. Ce phénomène sectaire ne se limite pas au seul domaine spirituel, il englobe l'ensemble des idéologies, qu'elles soient religieuses, philosophiques ou politiques.
Quand l'émotion prime, la manipulation n'est pas loin. Dans un monde en perte de repères où règne l'incertitude, la tentation de suivre une communauté, son prophète et son messianisme est forte. Le besoin de certitudes est profondément ancré en chacun de nous. C’est pourquoi il faut savoir conserver son esprit critique et son libre arbitre. L'individu moderne parvenu à maturité, c'est celui qui est autonome et responsable, qui choisit sa voie et bâtit ses propres repères, sans certitude absolue aucune, mais avec de solides convictions.
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Que peut-on exprimer lorsqu'un enfant entre dans cette secte en oubliant ses devoirs de père, ses engagements entant qu'époux, et en laissant une partie de sa famille dans le désert total. Une manipulation psychologique dangereuse à mon avis, car personne ne peut vivre sans les autres, restons conscient que le monde n'appartient pas à une élite, sinon tout s'écroule, et l'avenir reste déjà incertain, n'en rajoutons pas.....
RépondreSupprimer"Personne ne peut vivre sans les autres."
RépondreSupprimerA la SRCM et chez certains fondamentalistes spirituels ou spiritualistes, on est persuadé que l’Homme est avant tout un être vivant spirituel, ou bien qu’il doit absolument le devenir pour devenir vraiment humain. Il me semblait à moi que l’Homme était avant tout un être social, mais Chari et les autres disent le contraire, il faut abandonner ses relations sociales pour la spiritualité ! Comme le dit Elodie, à chacun ses priorités…
Voir aussi le blog d’Elodie sur lequel j’ai posté votre message et ma réponse